Me voici de retour d’une manip assez fantastique à la Baie Américaine. 4 jours forts sympathiques entre vats, dodos, bonnes marches, un peu de travail… et beaucoup de bons temps !
Nous voici en donc fin prêts pour le départ sous une petite brume de flocons de neige, en effet le froid arrive doucement ici et on sent l’hiver qui approche, du coup les averses de neiges qui tombent à l’horizontale ne sont plus très rare…
Nous décidons de prendre un chemin différent pour aller à BUS, afin de limiter l’impact de l’homme sur le chemin classique qui commence à être assez détérioré, afin de passer par la vallée des 5 fougères pour que Louise puisse ramasser et surtout trouver le 5ème type de fougère qu’il y à sur l’île et qui se trouverait dans cette vallée.
Ci-dessus, juste au départ de la base, face au Mont Branca… Ne faites-pas attention au Cubi de rouge dans mon dos, ce n’est qu’un effet d’illusion lié aux mauvaises conditions météorologiques…
Nous voici donc arrivés dans cette vallée qui n’est pas souvent empruntés et qui est assez magnifique. On descend la rivière en évitant les cascades et autres endroits trop profond. Tout cela pour éviter de marcher sur les mousses aux alentours. Au détour d’une grotte Louise trouve sa fameuse fougère, dans un coin assez magnifique, grande cascade qui se jette dans un gouffre, le tout clairsemé de mousses vertes et jaunes et de petites coulées d’eau qui tombent dans le canyon, on en prend plein les yeux !
A force de descendre la rivière, nous arrivons dans la vallée des Branloires, que nous connaissons car nous rattrapons le chemin normal, on peut apercevoir le Morne Rouge au fond à gauche sur la deuxième photo où je suis de dos.
Mais avant il nous faut suivre la petite rivière pour arriver à la petite manchotière au bord de la mer.
Quelques poussins albas nous saluent lors de notre passage.
Après pas mal de virages et les pieds dans l’eau, nous découvrons un spectacle fabuleux sur la plage, que nous connaissons pourtant mais sous un beau soleil et des vagues assez hautes, encore une fois nous restons sur la plage à contempler ce spectacle permanent.
Nous arrivons enfin à l’arbec après une marche de 7h, les pieds mouillés et bien fatigués.
Mais avant de prendre l’apéro, il faut bien sur aller chercher de l’eau à la rivière d’à côté à l’aide d’un ingénieux système 
(simple tuyau en plastique pour dévier le cours d’eau et ramplir des jerricans…)
(sur la photo : Vincent)
Avant de pouvoir enfin profiter d’un petit repos, il faut encore faire du pain et griller quelques toasts pour l’apéro à l’aide du toaster maison
Le lendemain matin, il est prévu de se rendre dans la Baie du Petit Caporal, mais le contact de 8h obligatoire avec la base nous indique une journée très pluvieuse avec des rafales de vents à 110 km/h, nous restons dons la journée à l’arbec, en s’occupant comme on peut, nous sommes sortis un petit peu pour aller faire le suivi des enclos à escargots de Louise dans la vallée des branloires.
Le sur-lendemain, météo peu favorable encore mais un peu plus clémente, nous décidons de partir pour le petit cap sur la journée, nous y allons pour que Louise puisse faire un état des lieux des plantes introduites. C’est une vallée où seulement une dizaine de personnes sont allés depuis 2 ans… Nous partons donc de l’arbec vers 9h sous une petite pluie et un petit vent frais.
Il nous faut d’abord monter la crête de l’alouette :
Puis redescendre de l’autre côté dans la vallée de la Hébé. Le temps forcit et nous commençons à être bien mouillés, même la meilleure des Gore-Tex ne résiste pas à la pluie accélérée par le vent. Il faut ajouter que nous sommes en bottes car le transit de BUS se fait généralement en bottes vu que nous traversons pas mal de cours d’eau.
Encore un spectacle sympathique dans la vallée de la Hébé, de courte durée car nous ne connaissons que très vaguement le chemin que nous devons emprunter pour monter en haut de la crête du pettit cap, mais surtout qu’es-ce que nous allons trouver de l’autre côté.
Nous attaquons donc la crête du petit cap qui fait partie des Monts Jules Vernes. Vu d’en bas, on se demande bien par où l’on va passer, il y à de nombreuses barres rocheuses.
Arrivés enfin en haut, nous redescendons comme on peut vers la vallée inconnue du petit caporal, en suivant une petite rivière dans un premier temps et ensuite en suivant une plus grosse rivière qui va jusqu’à la plage, il est déjà 12h30 et nous ne sommes pas à la moitié de notre périple.
Nous découvrons des espaces entièrement vierges de passages humains, de petites îles qui se détachent dans la brume et beaucoup d’éléphants de mer qui sont sur la plage. Nous sommes trempés, on à froid et il faut qu’on s’arrêtent pour manger.
A peine le temps de profiter un peu qu’il est déjà le temps de rentrer car nous avons environ 3 à 4h de retour et beaucoup de dénivelé à se taper…
Le retour à été long et difficile niveau météo, nous avons fait 1400m de dénivelé en 1 journée, ce qui est pas mal.
Le lendemain, départ en début d’aprem, tranquillement, sous une belle lumière, nous repassons par le chemin classique.
Au détour de la fin d’après-midi, nous apercevons des couleurs exceptionnelles sur l’Ile de l’Est, avec une nouvelle fois, quelques arc-en-ciels…
Soudain, en marchant sur les caillebotis, juste après le Morne Rouge, Vincent qui était en premier se retourne et nous crie, « ya des orques ! », je suis son doigt du regard et j’aperçois au loin 2 ailerons qui s’enfoncent dans l’eau. A peine le temps d’enlever mon sac à dos pour sortir l’appareil que Vincent s’écrie à nouveau « y’en à une juste en dessous !! », et la j’aperçois à 10m de moi en contrebas, une Orque magnifique qui évolue lentement dans l’eau en sortant et en tournant autour d’un rocher avec 2 cormorans dessus…
S’était très impressionnant et nous étions tous fous avec nos appareil face à une Orque qui se balade à 10m de nous…Ce n’est pas du tout la période pour les voir, mais il est très probable que les Orques sont revenus dans le coin car c’est la fin de la saison de Pêche dans la Zone Economique Exclusive de Crozet et les Orques ne sont plus derrières les palangres de Bateaux de pêches à choper les Légines avant qu’elles ne soient remontées.
Un très très grand moment…
Prochaine étape et prochain départ, ce matin (dimanche) pour un aller – retour de 2 jours à La Pérouse, encore une fois, pour refaire la manip eau que j’avais faites à BUS il y à quelques mois.
A suivre donc…
(NB: je me suis craqué dans les filigranes de photos, seules les photos de l’arbec, de la petite manchotière et des orques sont de moi, les autres sont…. des autres…)
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